Avocate, femme politique, écrivaine,
Gisèle Halimi est décédée le 28 juillet 2020,
à l’âge de 93 ans.
Elle est née en 1927 en Tunisie, dans une famille juive.
Ses parents voulaient un garçon,
et Gisèle s’est toujours révoltée contre la domination masculine.
À 12 ans, elle a fait une grève de la faim parce que
dans sa famille, les filles devaient obéir aux garçons.
Puis elle a fait des études de droit pour devenir avocate.
Elle a défendu des syndicalistes,
et dénoncé la torture pratiquée par les militaires Français
pendant la guerre d’Algérie.
Elle a milité contre la peine de mort.
Gisèle Halimi fonde une association féministe
et défend le droit à l’avortement qui était interdit.
Les femmes se cachaient pour avorter,
n’était pas soignées correctement, et risquaient la prison.
Les personnes qui les aidaient pouvaient aussi aller en prison.
Elle est devenue célèbre en 1972, suite à un procès :
Marie-Claire Chevalier, jeune femme mineure,
a été violée, puis a avorté suite à ce viol.
Elle est accusée pour cet avortement, et jugée.
Son avocate Gisèle Halimi obtient la relaxe :
Marie-Claire n’est pas condamnée.
De nombreux Français réclament le droit à l’avortement,
et la députée Simone Veil parvient à faire une loi
qui autorise l’avortement, ou IVG (Interruption Volontaire de Grossesse)
voir article >>>>>
Gisèle Halimi devient députée en 1981,
continue de militer pour les droits des femmes.
En 1995, elle fait partie de l’équipe qui crée le mouvement Attac.
Attac s'engage pour la justice sociale et environnementale
et mène des actions contre le pouvoir de la finance et des multinationales.
Elle a aussi écrit une quinzaine de livres.
Elle a été enterrée le 6 août,
accompagnée par plusieurs centaines de personnes
venue rendre hommage à la grande combattante féministe.
Le président de la Tunisie a dit
qu’il y aura une place à son nom à Tunis.
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