Avant 1789, la France était gouvernée par le Roi qui décidait tout,
c'était la monarchie absolue.
La population française était divisée en trois parties, depuis le Moyen-Âge :
Les membres de la noblesse qui ont de l'argent et du pouvoir :
les rois et princes, les comtes et barons, mais aussi les officiers.
Les membres du clergé, de l'église, les évêques, les prêtres, les moines,
qui s'occupent de la religion catholique, des prières.
Ces deux parties ont des privilèges :
elles posssèdent des terres, des châteaux, des villages entiers,
elles ne paient pas d'impôts.
La troisième partie est le tiers-état.
C'est la grande majorité de la population :
tous ceux qui obéissent et travaillent, sans privièges.
Les paysans, les maçons, les commerçants, les marins,
toutes les hommes et les femmes de France
qui vivent dans les villes et surtout dans les campagnes.
Beaucoup sont très pauvres,
quelques-uns sont devenus riches : ce sont les bourgeois.
Ils doivent tous payer des impôts qui permettent
aux personnes nobles d'être très riches.
Mais le Roi Louis XVI (16) manque d'argent.
De nombreux Français sont très mécontents de sa politique.
Il décide de convoquer une Assemblée de 1200 délégués
venus de toutes les régions de France, en 1788 :
- 300 délégués de la noblesse,
- 300 délégués du clergé,
- 600 délégués du tiers-état.
Mais pour les votes, c'est 1 voix pour la noblesse,
1 voix pour le clergé, 1 voix pour le tiers-état.
Quand on propose que tous payent des impôts,
la noblesse et le clergé refusent,
cette proposition est rejetée à 2 voix contre 1.
Les délégués du tiers-état demandent que chaque personne
ait 1 voix, pour plus de démocratie. Les autres refusent.
Les travaux de cette Assemblée s'appellent : les Etats Généraux.
Cela commence enfin le 4 mai 1789.
Après une grande messe, le Roi fait un discours.
Les délégués du tiers-état réclament toujours plus de démocratie.
Les autres refusent.
Ils décident alors de faire une assemblée à part, qu'ils appellent les Communes,
pour pouvoir voter en représentant réellement le peuple français.
Quelques membres de la noblesse et du clergé les rejoignent.
Le groupe devient alors majoritaire, et il décide de s'appeler
Assemblée Nationale.
Les délégués, ou députés, décident de se réunir
pour écrire une nouvelle constitution :
une nouvelle façon de gouverner le pays, plus juste et plus démocratique.
Mais le 23 juin 1789, le Roi décide de renvoyer tous ces députés.
Les députés refusent de partir.
Pendant ce temps, le peuple de Paris se révolte.
C'est le début de la Révolution avec la prise de la Bastille,
le 14 juillet 1789.
Puis une vague de révoltes a lieu dans toute la France.
Des paysans s'arment et attaquent les châteaux.
Tout le monde a très peur.
Les députés de l'Assemblée Nationale cherchent des solutions
pour faire revenir le calme.
- Envoyer des renforts pour défendre les chateaux ?
Ce serait pire.
- Créer des structures pour aider les plus pauvres ?
Cela prendrait trop de temps.
Le 3 août, un député noble, le duc d'Aiguillon,
propose la fin des privilèges de la noblesse et du clergé.
Tous les Français auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Il y a des discussions, des débats, pendant des heures.
On parle de tous les privilèges, des impôts, du droit de chasse,
des pensions des militaires, etc...
Enfin, dans la nuit du 4 août 1789,
les députés décident de supprimer tous les privilèges.
Pour la première fois depuis le Moyen-Âge,
le peuple n'est plus divisé en 3 parties, il y a un seul peuple français.
C'est la fin de l'esclavage pour des milliers de paysans.
Le Roi Louis XVI n'est pas d'accord, mais il ne s'oppose pas,
il ne veut pas être accusé d'injustice et de faiblesse,
il accepte la nouvelle Loi.
Cela n'a pas empêché ensuite les inégalités, les injustices sociales,
ni les guerres.
Mais le 4 août 1789 est une date très importante dans l'Histoire de France,
avec ensuite la Déclaration des Droits de l'Homme.
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