"Je ne sais pas ce qui s’est passé
dans ma tête"
De nombreux jeunes hommes ont été arrêtés
pendant les émeutes, suite à la mort de Nahel.
Nahel a été tué par un policier, lors d'un contrôle.
Ce meurtre a provoqué de la colère dans de nombreuses villes,
et des violences qui ont causé d'énormes dégâts :
- voitures et bus brûlés,
- bureaux de poste, magasins, écoles, MJC saccagés,
- incendies, ...
Si on comprend la colère, les destructions ne sont pas acceptables,
et les coupables se retrouvent au tribunal.
Par exemple au tribunal correctionnel de Marseille, mardi 4 juillet.
Récit d'une journée sur le site de France 3 Région PACA :
voir article >>>>>
17 jeunes ont été jugés, mardi 4 juillet, devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux violences pendant les émeutes.
Parmi eux, une seule femme, âgée de 18 ans, lycéenne.
Elle aurait participé au pillage du magasin Sephora en plein centre-ville.
Elle a été arrêtée par les policiers avec de 30 masques de beauté.
La juge montre des photos du magasin dévasté.
"Pourquoi êtes-vous allée en centre-ville ?", demande la juge.
La lycéenne répond :
"J’ai vu ce qui se passait à la télé, je voulais faire comme les autres,
Mes amis m’ont forcée à y aller. J’ai été débile, je regrette."
Pour la ville de Marseille, les dégats sont importants,
et vont coûter plus de 250 000 euros.
La juge dit à la lycéenne :
"Il faut assumer la responsabilité de vos actes, vous méritez la prison."
L’avocate de la défense indique au tribunal que sa cliente n'a que 18 ans,
qu'elle reconnait sa faute et qu’elle veut travailler dans les relations humaines.
Finalement, la jeune femme est reconnue coupable.
Elle est condamnée à six mois de prison avec un bracelet électronique, à son domicile.
Elle devra verser 1 000 euros à la ville de Marseille.
Puis un grand jeune homme de 21 ans arrive devant la juge.
Il a été arrêté avec 168 paquets de cigarettes, 10 briquets et des cigarettes électroniques.
Il est soupçonné de vol dans un bureau de tabac de Marseille.
La juge dit : "Là, c'est catastrophique. Une pelleteuse a cassé la vitrine,
la police est arrivée pour arrêter les voleurs. Vous, monsieur, vous êtes tombé…
le magasin a perdu 120 000 euros.
Vous êtes en formation informatique. Pourquoi voler toutes ces cigarettes ?"
Le jeune homme répond :
"J’allais rentrer chez moi, un copain m’a appelé vers minuit,
il m’a dit : 'tu as des gros bras, il faut que tu viennes.
Je suis un imbécile, je suis venu pour l'aider à porter les sacs.
Je viens de passer deux jours en prison, les pires jours de ma vie."
Ce jeune homme vit chez sa mère et suit une formation de développeur web.
Son avocate dit qu'il n’a jamais été condamné,
mais le jeune homme est reconnu coupable et condamné à 2 mois de prison.
Puis un autre jeune garçon, mince, cheveux bouclés, avec une moustache,
apprenti carrossier, arrive devant le tribunal.
"Vous avez jeté une chaise sur un véhicule de police
et vous avez donné un coup de pied à la tête d’un policier…
… Pourquoi ?"
L’apprenti carrossier tente de se défendre :
"Ce soir-là, je faisais des livraisons pour me faire de l’argent de poche…
je devais rentrer chez moi, je ne sais pas ce qui s’est passé dans ma tête."
L’avocate du policier blessé demande 1500 euros de réparation.
La juge dit :
"A 18 ans, donner un coup de pied au visage d’un policier, c'est très grave".
Il est condamné à 6 mois de prison, et 800 euros d'amende.
Il devra aussi donner de l'argent au policier.
Quand les policiers emmènent le jeune garçon vers la prison,
son père s’approche et lui dit : "Soit fort !"
D'autres jugements sont prévus au tribunal de Marseille.
Beaucoup de jeunes disent avoir agi sans réfléchir,
et se retrouvent condamnés.
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