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Des jeunes casseurs au tribunal
Des jeunes casseurs au tribunal
Publié le 05/07/2023

"Je ne sais pas ce qui s’est passé

dans ma tête"

 

De nombreux  jeunes  hommes  ont  été  arrêtés

pendant  les  émeutes,  suite  à  la  mort  de  Nahel.

Nahel  a été tué  par  un policier,  lors d'un contrôle.

Ce  meurtre  a  provoqué  de  la colère  dans  de  nombreuses  villes,

et  des  violences  qui  ont  causé  d'énormes  dégâts  :

  • voitures  et  bus  brûlés,  
  • bureaux  de  poste,  magasins,  écoles,  MJC  saccagés,
  • incendies, ...

 

Si  on comprend  la  colère,  les  destructions  ne  sont  pas  acceptables,

et  les  coupables  se  retrouvent  au  tribunal.

 

Par  exemple  au  tribunal correctionnel  de Marseille, mardi 4 juillet.

Récit  d'une  journée  sur  le  site  de  France 3  Région PACA :

voir article >>>>>

 

 

 17 jeunes ont été jugés, mardi 4 juillet,  devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux violences pendant les émeutes.

 

Parmi eux, une seule femme, âgée de 18 ans, lycéenne.

Elle aurait participé  au pillage  du magasin Sephora  en plein centre-ville.

Elle a été   arrêtée par les policiers  avec de 30 masques de beauté.

La juge  montre des photos du magasin dévasté.

"Pourquoi êtes-vous allée en centre-ville ?", demande la juge.

La lycéenne  répond :

"J’ai vu ce qui se passait à la télé, jvoulais faire comme les autres,

Mes amis m’ont forcée à y aller.  J’ai été débile,  je regrette."

Pour la ville de Marseille,  les dégats  sont  importants,

et  vont  coûter  plus  de  250 000 euros.

La juge  dit  à  la  lycéenne :

"Il faut assumer  la responsabilité de vos actes,  vous  méritez  la  prison."

L’avocate de la défense  indique au tribunal  que sa cliente  n'a  que  18 ans,

qu'elle  reconnait  sa  faute  et qu’elle veut  travailler dans les relations humaines.

Finalement,  la jeune femme  est  reconnue coupable.              

Elle  est  condamnée à six mois de prison  avec un bracelet  électronique, à son domicile.

Elle devra verser 1 000 euros à la  ville  de  Marseille.

 

Puis  un  grand  jeune  homme  de  21  ans   arrive  devant la juge.

Il a été arrêté avec 168 paquets de cigarettes, 10 briquets et des  cigarettes  électroniques.

Il  est soupçonné de vol dans  un  bureau  de  tabac  de Marseille.

La juge dit  :  "Là, c'est  catastrophique. Une pelleteuse a  cassé la vitrine,

la police  est arrivée  pour  arrêter  les  voleurs.  Vous, monsieur, vous êtes tombé…

le  magasin  a  perdu 120 000 euros.

Vous êtes en formation informatique.  Pourquoi  voler  toutes  ces  cigarettes  ?"

Le jeune homme  répond  :

"J’allais rentrer chez moi, un copain m’a appelé vers minuit,

il m’a dit : 'tu as des gros bras, il faut que tu viennes.

Je  suis  un  imbécile,  je  suis venu  pour  l'aider  à  porter  les sacs.

Je  viens  de  passer  deux  jours  en  prison,  les  pires  jours  de  ma vie."

Ce  jeune  homme vit chez sa mère et  suit une  formation de développeur web.

Son avocate dit  qu'il n’a jamais été condamné,

mais  le jeune homme est reconnu coupable et condamné à  2  mois de prison.

 

Puis  un  autre  jeune garçon, mince, cheveux bouclés, avec une moustache,

apprenti carrossier,  arrive  devant  le  tribunal.

"Vous  avez  jeté  une chaise  sur  un  véhicule de police

et  vous  avez  donné un coup de pied  à la tête  d’un policier…

… Pourquoi ?"

L’apprenti carrossier  tente  de se défendre :

"Ce soir-là,  je faisais des livraisons pour me faire de l’argent de poche…

je devais rentrer chez moi,  je ne sais pas  ce qui s’est passé  dans ma tête."

L’avocate du policier blessé demande 1500 euros de réparation.

La juge  dit  :

"A 18 ans, donner un coup de pied  au visage d’un policier,  c'est  très grave".

Il  est  condamné  à  6  mois  de prison,  et  800  euros  d'amende.

Il  devra  aussi  donner  de  l'argent  au  policier.

Quand les policiers emmènent  le jeune garçon vers la  prison,

son père s’approche  et  lui  dit : "Soit fort !"

 

D'autres  jugements  sont  prévus   au  tribunal  de  Marseille.

Beaucoup  de  jeunes   disent  avoir  agi  sans  réfléchir,

et  se  retrouvent  condamnés.



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