Il y a 60 ans,
c'était la guerre d'Algérie :
La France avait colonisé l'Afrique du Nord depuis le 19° siècle,
l'Algérie était devenue un département français.
Les Algériens, avec le parti FLN, ont dû se battre
contre l'armée française pour obtenir leur indépendance.
De nombreux Algériens vivaient et travaillaient en France.
Il y avait des manifestations, des bagarres, des attentats
entre Français et Algériens.
La situation était très tendue.
Début octobre 1961, un couvre-feu est imposé aux Algériens de France :
interdiction de sortir entre 22h et 5h du matin.
Le FLN organise une manifestation pour l'indépendance,
pour la paix, et contre ce couvre-feu.
Cette manifestation doit être importante et pacifique.
Plus de 30 000 Algériens et Algériennes, avec des enfants,
viennent pour ce défilé.
Mais la police attaque les manifestants :
ils frappent avec des matraques,
ils tirent avec leurs armes,
ils jettent des hommes dans la Seine !
Des milliers de personnes sont arrêtées, battues, torturées.
Pendant longtemps, la police et les journaux ont dit
qu'il y avait eu quelques morts.
Mais tout le monde savait qu'il y en avait beaucoup plus.
Il a fallu des années de recherches,
avec des journalistes, des historiens,
pour comprendre qu'au moins 200 personnes ont été tuées.
Mais c'est un massacre que la France a voulu cacher, oublier.
Depuis, tous les ans, des personnes manifestent, s'expriment,
demandent à connaitre la vérité.
Pour la première fois, un président français a reconnu le crime :
Emmanuel Macron a déposé une gerbe de fleurs au bord de la Seine.
Il a dit :
" Il y a eu plusieurs dizaines de morts, ce sont des crimes inexcusables,
sous la responsabilité du préfet Maurice Papon."
C'est un premier pas vers la vérité.
De nombreux français d'origine algérienne veulent plus :
comprendre ce qu'il s'est passé, combien de morts exactement,
et qui sont les criminels.
Pourquoi l'Etat Français, la police, la justice, la presse,
n'ont rien dit pendant si longtemps ?
A l'époque, le Président était le Général de Gaulle,
et il fallait détruire le parti FLN en France.
Les policiers étaient très en colère car 11 d'entre eux
avaient été tués dans des attentats.
Ils ont eu le droit de frapper et de tuer ces manifestants.
Le sénateur socialiste Rachid Temal a dit :
" Quand on est responsable, il faut dire la vérité aux Français. "
Il faut aussi dénoncer le racisme.
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