catégorie: Des idées
Le prix de l’essence
Le prix de l’essence
Publié le 30/01/2022

 

Le prix de l’essence augmente.

Les personnes les plus pauvres s’inquiètent.

 

 

article adapté à partir de

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Reportage :

En Seine-et-Marne, dans un café, quelques personnes discutent.

Elles partagent  leurs inquiétudes  pour ces prix  qui augmentent.

Elles réfléchissent  à  des solutions.

Ici, la voiture est nécessaire pour travailler ou pour l’école.

 

 

 

Amélie, une jeune auxiliaire puéricultrice  parle.

«   Je ne peux plus faire le plein. Je paye 50 euros, ça fait moins de 30 litres.

-   On n’a pas d’autres choix. »

 

 

Partout en  France, les stations-services affichent des prix très élevés.

Selon le ministère de la Transition écologique,

le litre de gazole coute 50 centimes de plus qu’en mai 2020.

Plus cher qu’en 2018, au moment de la crise des Gilets jaunes.

 

Le prix de l’essence sans-plomb 95 et le sans-plomb 98 peut dépasser

les 2 euros le litre !

Ces hausses, comme celles du gaz et de l’électricité,

diminuent le pouvoir d’achat des Français.

 

Mardi 25 janvier,  à l’Assemblée nationale,  le Premier ministre Jean Castex,

a annoncé que le barème kilométrique  pour les impôts

allait augmenter de 10 %.

 

 

Quand on déclare ses impôts,

si l’on fait beaucoup de route pour son travail,

on peut déduire ses frais de carburant dans la déclaration de revenus,

et donc payer un peu moins d’impôts.

 

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a dit :

« Nous protégeons les Français de l’augmentation des prix.

[...] Aucun autre État européen n’a fait autant pour protéger

le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises ».

 

Sauf que les Français les plus pauvres ne payent pas d’impôts sur le revenu.

« Et nous ? demande Amélie. 

Moi, je ne vais pas pouvoir profiter de cette réduction d’impôts.

J’ai quatre enfants, dont deux jumelles d’un an qu’il faut emmener à la crèche,

j’ai aussi des trajets obligatoires. » 

 

Sylvie arrive et s’assoit sur une chaise vide.

Artiste peintre, elle sort de son atelier,

avec son tablier bleu couvert de peinture.

Chaque jour, cette dame de 50 ans parcourt de longues distances

avec sa petite voiture pour se rendre dans les écoles,

et les institutions pour personnes handicapées, où elle donne des cours. 

« Cela me coûte très cher ! Je paye 10 euros de plus qu’avant par plein

et je dois en faire un par semaine.

À la fin du mois, je suis à découvert.» 

 

 

 

Sylvie non plus ne touchera pas la réduction d’impôts : 

« Je ne gagne pas suffisamment pour être imposable ! » 

Elle doit refuser les contrats de travail trop éloignés.

Elle va moins souvent chez sa fille, qui vit dans le nord de la France : 

« On s’adapte. Mais j’ai le sentiment d’être abandonnée par l’État. »

 

 « Petits artisans, plombiers, aides ménagères, infirmières...

Ceux qui doivent parcourir  de grandes distances sont ceux

qui en souffrent le plus.  Ils ont souvent un salaire modeste. » 

 

Stéphane travaille dans ce  café. Selon lui,

la mesure annoncée par Jean Castex ne sert à rien  : 

« Le gouvernement n’a pas envie de vivre une deuxième crise des Gilets jaunes

à trois mois de la présidentielle,

alors il prend cette mesure de réduction d’impôt.

Mais il y a un problème plus important à régler. »

 

 

Les six personnes qui discutent dans le café sont d’accord :

le problème c’est que tout se décide à Paris.

« À la campagne, on manque d’emplois et de services,

dit Jérôme, enseignant et photographe. 

Personne ne fait le plein d’essence par plaisir ici.

On le fait parce qu’on n’a pas d’autres choix.

L’école, les courses, le travail... Tout est loin ! » 

 

 

Selon eux, des gens se sont installés à la campagne

car les logements sont moins chers. 

« Mais maintenant, ils doivent dépenser des sommes d’argent folles,

au quotidien, pour le carburant », assure Amélie.

 

 

L'utilisation des voitures individuelles montre  ses limites,

avec le problème de la pollution et du climat.

Mais dans les campagnes, il n’y a pas d’autres solutions.

 

« Pour l’écologie, il faudrait utiliser moins d’essence, reconnaît Stéphane. 

On comprend que le carburant doit être taxé,

il ne faut plus acheter de gros 4x4.

Mais s’ils nous laissent sans solution pour nous déplacer, c’est hypocrite. »

 

Tous les six aimeraient voir plus de bus et de trains,

pour circuler entre les villes et villages.

Mais Jérôme est pessimiste : 

« Nous sommes peu nombreux dans les campagnes,

les pouvoirs publics ne vont pas financer plus de transports. »

 

Voilà maintenant une heure  que les 6 personnes  discutent.

Dehors, le brouillard  s’est levé. Il va bientôt pleuvoir.

 

Avant de repartir, chacun donne ses idées de solutions.

Martine, retraitée et conseillère municipale, évoque le bioéthanol,  

un carburant à base de végétaux, pour remplacer l’essence.

 

Stéphane aimerait que soit mis en place un système de covoiturage,

comme dans le village voisin.

 

Sylvie pense à la trottinette électrique : 

« En ville, ils l’utilisent parce que c’est plus pratique.

Cela pourrait servir à la campagne,

parce que les gens n’ont plus les moyens de se payer l’essence et la voiture. »

 

 

 

 

 

 

 



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