Un intermittent du spectacle est un professionnel, technicien ou artiste,
qui travaille de façon intermittente (irrégulière)
dans les spectacles, les théâtres, les concerts, les cirques
ou pour le cinéma, la télévision, etc...
Il bénéficie d'allocations chômage particulières,
pour pouvoir vivre quand il n'a pas d'emploi.
Entre 2 périodes sous contrat, il perçoit une allocation de retour à l'emploi.
Pour obtenir ce statut, il faut avoir suffisamment de cachets :
ce sont des contrats d'engagements pour travailler
sur un spectacle vivant, un film, un concert, un évènement, ...
Il faut avoir déclaré 507 heures ou 43 cachets sur une période d'un an,
pour ouvrir des droits valables l'année suivante.
C'est un statut précaire car les intermittents sont toujours en CDD.
En 1985, il y avait environ 10 000 intermittents du spectacle,
en 2020, ils étaient plus de 100 000.
Depuis un an, avec le Covid, le monde culturel est particulièrement touché.
Plus de spectacles, plus de concerts, depuis des mois.
les théâtres, cinémas, musées sont fermés.
Le gouvernement a mis en place des aides et allocations supplémentaires
jusqu'en aout 2021, Emmanuel Macron a accordé une "année blanche" :
le statut est prolongé même si on n'a pas de cachet.
Mais les intermittents sont très inquiets pour la suite.
Beaucoup pensent qu'en respectant les distances, les masques,
les salles de spectacle et les musées auraient pu rester ouvertes.
Des artistes sont en colère, et malheureux de ne pas pouvoir travailler.
Ils demandent que leur statut d'intermittent soit automatiquement
prolongé d'un an encore.
Des intermittents envahissent les salles de spectacles un peu partout en France,
réclamant leur réouverture.
Depuis début mars, le théâtre de l'Odéon, à Paris, est occupé
par des manifestants. Puis cela s'est répandu dans d'autres villes.
Environ 50 lieux de culture sont occupés en France.
"Comment allons-nous vivre si nous ne pouvons pas travailler ?"
disent les comédiens, les musiciens, mais aussi les techniciens des spectacles.
Ils pourraient peut-être trouver du travail dans un autre secteur,
mais ils perdraient leur statut d'intermittent.
"Si l'année blanche n'est pas prolongée, nous sommes morts"
Des artistes et techniciens qui avaient l'habitude de travailler beaucoup
n'ont plus rien à faire.
Au début de la crise, ils étaient contents de se reposer,
mais maintenant, c'est tellement long !
Ils s'ennuient, ils sont inquiets, ils dépriment.
Des patrons de spectacles, des organisateurs de festivals
des directeurs de théâtres et cinéma sont aussi mécontents.
Il y a des manifestations dans plusieurs villes.
Roselyne Bachelot, ministre de la Culture,
rencontre régulièrement des intermittents, des employeurs.
Elle promet d'augmenter les aides, elle dit :
«C'est en France que l'on soutient le plus le monde de la culture,
et nous allons continuer à protéger les intermittents»
Mais tant qu'il n'y a pas de décision certaine,
et tant qu'on ne sait pas quand les lieux culturels pourront rouvrir,
tout le monde est inquiet et triste.
Les spectacles et les concerts manquent à tout le monde !
Photo par PIXNIO
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