Le 4 mars 2024, la République Française inscrit l'IVG dans sa Constitution.
La Constitution est le texte qui permet d'organiser l'État,
avec des règles qui disent comment fonctionne le pays.
Les lois inscrites dans la Constitution sont au-dessus de toutes les autres lois.
Cela veut dire que toutes les nouvelles lois doivent obéir aux règles de la Constitution.
voir article >>> Le Conseil Constitutionnel >>>>>>>
L'IVG c'est l'Interruption Volontaire de Grossesse : l'avortement.
Jusqu'en 1975, l'avortement était interdit en France.
L'interruption volontaire de grossesse (IVG) est maintenant un droit pour toutes les femmes
en France.
Cela reste interdit dans de nombreux pays.
De nombreuses personnes sont opposées à l'avortement,
elles disent que c'est un crime.
L'église catholique, les évêques et le pape se disent contre cette loi,
comme des personnes d'extrême-droite.
La loi qui a permis d'IVG pourrait changer dans l'avenir
si une majorité de députés était contre.
Aux Etats-Unis, en Italie, en Pologne, le droit à l'avortement a reculé.
Quand l'avortement est interdit, des femmes avortent quand même.
Mais elles le font en se cachant, dans de mauvaises conditions,
et elles peuvent en mourir.
Alors qu'un avortement fait dans de bonnes conditions médicales
est sans danger.
Le fait d'inscrire l'IVG dans la Constitution sert à mieux protéger ce droit fragile.
Il a fallu des luttes et des manifestations pour obtenir ce droit des femmes à décider.
Les sénateurs et les députés se sont réunis le 4 mars en Congrès à Versailles
pour voter cette nouvelle règle de la Constitution :
"la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse".
C'est Mathilde Panot, députée de la France Insoumise,
et Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, qui l'ont proposée.
La France est le premier pays au monde à inscrire l'IVG dans sa Constitution.
Pour cela, l'Assemblée Nationale et le Sénat se retrouvent ensemble
dans une très grande salle à Versailles, où les députés se réunissaient avant 1879.
Il y a 577 députés et 348 sénateurs, soit 925 personnes.
Il y a des discours : de la présidente du congrès, Yael Braun-Pivet,
du Premier ministre Gabriel Attal,
et des représentants des groupes politiques.
Yaël Braun-Pivet a dit :
"Pour la première fois de notre histoire, le Congrès du Parlement est présidé par une femme"
Gabriel Attal a fait applaudir Simone Veil qui avait porté la loi pour l'avortement.
lorsqu'elle était ministre de la Santé, en 1975.
La sénatrice Mélanie Vogel a dit :
" Quand j'ai proposé cette loi, on m'a dit que c'était impossible.
Mais nous, les féministes, si on ne lâche rien, à la fin, on gagne !
Des milliers de personnes étaient rassemblées près de la Tour Eiffel à Paris,
pour fêter cet évènement.
C'est un moment important et joyeux pour les féministes.
Environ 300 manifestants anti-avortement se sont réunis à Versailles,
pour protester contre le droit à l'IVG.
Beaucoup d'élus sont pour cette loi, comme la majorité des Français.
Des élus de droite et d'extrême-droite étaient contre, certains ont changé d'avis,
certains sont toujours contre.
La majorité des députés et sénateurs présents a approuvé cette nouvelle loi,
à 92 %, avec 780 votes pour et 72 votes contre.
C'est un message d'espoir pour les femmes du monde entier,
qui veulent pouvoir choisir de garder un enfant ou d'avorter.
Il y aura une cérémonie à Paris le 8 mars; Journée des Droits des Femmes.
Le nouveau texte sur l'IVG dans la constitution s'appellera :
" Loi constitutionnelle du 8 mars 2024 ".
Maintenant, il faut améliorer l'accès à la contraception et à l'IVG partout en France.
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