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Fukushima,  10  ans  après
Fukushima, 10 ans après
Publié le 13/03/2021

Le  11  mars  2011,  une  terrible  catastrophe  s'abat  sur  la  région  de  Fukushima,

au  Japon  :  un  tremblement  de  terre  très  violent,

suivi  d'un  gigantesque  tsunami, 

puis  d'un  accident  nucléaire  très  grave  dans  la  centrale  de  Fukushima.

 

 

Le  tsunami,  une  énorme  vague  qui  a  englouti  des  kms  de  côte,

a  tué  environ  18 000  personnes.

 

La  centrale  nucléaire  de  Fukushima  Daichi  a  été  inondée,

des  moteurs  sont  tombés  en  panne.

 

Les  centrales  nucléaires  produisent  de  l'électricité  avec  de  l'uranium.

Il  y a  des  réactions  atomiques  pour   chauffer  de  l'eau,

la  transformer  en  vapeur,  et  faire  tourner  des  turbines

pour  fabriquer  l'électricité.

Mais  les  réactions  atomiques  sont  très  difficiles  à  contrôler,

il  faut  sans  cesse  refroidir  les  réacteurs.

 

A  Fukushima,  les  moteurs  qui  servent  au  refroidissement  des  réacteurs

sont  tombés  en  panne  suite  au  tremblement  de  terre  et  au  tsunami.

3  réacteurs  n'étaient  plus  refroidis.

Ils  ont  alors  surchauffé  et  fondu.  Un  des  réacteurs  a  explosé.

C'est  un  accident  nucléaire  très  grave. 

Beaucoup  de  radioactivité  s'est  dispersée  dans  l'environnement.

Cela  a  rendu  une  zone  entière  inhabitable  pendant  des années

à cause  des  radiations  atomiques.

 

La  radioactivité  entre  dans  les  cellules  des  êtres  vivants,

cela  les  rend  malades,  cela  peut  provoquer  des  cancers.

(Si  on  reçoit  beaucoup  de  radioactivité,  on  meurt  rapidement)

 

Des dizaines de milliers de personnes  ont  dû  quitter  leur  maison,

les  villes  et  les  villages  des  alentours  se  sont  vidés.

Il  a  fallu  abandonner  tous  les  champs  et  cultures  de  cette  région  agricole.

Plus  de 100 000 personnes  se sont  réfugiées  dans des camps  mis en place 

dans  tout  le  pays.

Il  s’agissait  du pire accident  nucléaire  depuis  celui  de Tchernobyl,

en Ukraine, en 1986.

 


 

10  ans  après  :

Le  gouvernement  Japonais,  et  l'industrie  nucléaire,

souhaitent  faire  oublier  ce  terrible  accident 

et  montrer  que  l'on  peut  se  remettre  à  vivre  normalement.

Les  Japonais  de  la  région  sont  encouragés  à  revenir  chez  eux.

 

Pour enlever  la  radioactivité,   des  milliers de  Japonais  travaillent  à nettoyer

les surfaces  des zones  qui  doivent  être  de  nouveau  habitées.

Autour des maisons,  sur  les routes,  on a enlevé  les couches  de  goudron,  de  terre.

Les cours  des  écoles  ont  été  creusées,   les  champs  ont  été  grattés,

on  a  remis  de  la  terre  "propre".

Mais   la contamination  radioactive  ne  part  pas  facilement.

Cela  ne  s'élimine  pas,  cela  revient  avec  les pluies,  le  vent,   les  poussières,

les  plantes  dont  les  racines  peuvent  absorber  des  éléments  radioactifs  dans  le  sol.

Dans  les  forêts,  la  décontamination  est  impossible.

 

L'océan  Pacifique est  aussi  contaminé,

car  depuis  l'accident,  on  arrose  les  réacteurs  qui  continuent  de  surchauffer,

et  l'eau  repart  dans  l'océan,  avec  de  la  radioactivité.

On  retrouve  cette  radioactivité  dans  les  thons  pêchés,

même  près  de  l'Amérique !

 

La vie  ne  peut plus être  normale.  Le danger sera  partout  pour des dizaines d’années.

 

Des  analyses,  faites  par  un  laboratoire  français  indépendant*,

montrent  que  la  radioactivité  s'est  déposée  sur  de  très  vastes  surfaces,

dans  plusieurs  régions  du  Japon,  jusqu'à  Tokyo.

Cette  radioactivité  n'a  diminué  que  de  20 %  en  9  ans.

 

Le  gouvernement  dit  qu'il  ne  peut  rien  faire  de  plus, 

et  qu'il  faut  recommencer  à  vivre  dans  cette  région.

Les  allocations  aux populations  déplacées  sont arrêtées  depuis  2017.

Les   personnes  âgées  les  plus pauvres  retournent  dans la zone.

Elles  n’ont  pas  d’autres solutions.

Mais  si  elles  font  pousser  des  légumes, 

si  elles  ramassent  des  champignons,

ceux-ci  peuvent  toujours  avoir  de  la  radioactivité.

Des  agriculteurs  sont  revenus,

mais  personne  n'a  envie  d'acheter  leurs  produits !

 

Beaucoup  de  gens  traumatisés  ne  veulent  pas  revenir,

dans  des  villes  en  ruine,  abandonnées  depuis  10 ans.


 

Est-ce qu'une  telle  catastrophe  pourrait  avoir  lieu  chez  nous,

en  France  ou  en  Europe ?

La  France  est  le  pays  où  il  y  a  le  plus  de  centrales  nucléaires.

Ces  usines  ont  été  construites  dans  les  années  1970  et  1980.

Elles  ont  vieilli,  elles  coutent  très  cher  à  entretenir,

elles  produisent  des  tonnes  de  déchets  radioactifs,

dont  on  ne  sait  pas  quoi  faire.

 

En  cas  d'accident,  que  se  passerait-il  ?

La  meilleure  réaction  serait  de  fuir,   de  quitter  la  zone,

mais  cela  ne  sera  peut-être  pas  possible.

 

L'énergie  nucléaire  reste  une  énergie  dangereuse,  très  chère.

Le  mieux  serait  de  s'en  passer.

Pourtant,  les  industriels  et  le  gouvernement  français  veulent  continuer.

 

On  peut  produire  de l'électricité  de  façon  moins  polluante,

avec  des  barrages,  des  panneaux  solaires,  des  éoliennes.

voir article >>> Eolienne  >>>>>

On  doit  aussi  diminuer  la  consommation  d'électricité,

moins  gaspiller,  éviter  les  radiateurs  électriques,

et  les  grosses  voitures  hybrides  et  électriques  ne  sont  pas  une  bonne  idée  !

voir article  >>> la voiture électrique >>>

 

 


*  laboratoire  de  la  CRIIRAD    >>>>>

 

article inspiré par :

 -  10 ans après la catastrophe de Fukushima, est-il possible de vivre, travailler et cultiver en zone contaminée ?

Pierre Péguin janv 2021, texte publié par la revue Nature et progrès dans le N°131 de février-mars 21

 

 -  Fukushima : 10 ans après,

il y a "une contamination chronique, pérenne, très grave pour la planète"   

sur France Info  >>>>>>

et le livre  "Fukushima, tremblements et stupeur dix ans après"

de Jean-Michel Jacquemin-Raffestin  et   Mickael Naveau, Actus Littéraires



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